
Depuis quelques années, l’art est largement dédié aux questions sociétales du genre, de la cause féministe et LGBT, du sort des migrants, ou à celle de l’écologie. A ce nouvel art militant s’ajoutent de nouvelles formes de censures (demande d’annulation d’une rétrospective Polanski, pétition pour le retrait de Thérèse rêvant de Balthus d’un musée, censure de Kanata de Robert Lepage, etc.).
Après des décennies d’art formaliste, auto-réflexif ou transgressif, l’art se trouve plongé dans une atmosphère globale de moralisation. Or peut-il s’assigner des buts éthiques, et peut-il être jugé sur des critères moraux ? La question étant finalement de savoir ce que l’art et l’éthique ont à gagner et à perdre dans ce tournant moralisateur.
Cette conférence sera aussi retransmise en direct : https://youtu.be/1xO8gLbZMwk
Informations complémentaires:
Carole Talon-Hugon est professeur des universités et membre de l'Institut Universitaire de France. Spécialiste d’esthétique et de philosophie de l’art, elle enseigne au département de philosophie à l’Université Paris-Est Créteil.
Elle est présidente de la Société française d’esthétique et directrice de publication de la Nouvelle revue d’esthétique.
Bibliographie sélective :
- L’Art sous contrôle. Nouvel agenda sociétal et censures militantes (Puf, 2019)
- Les arts du XXe siècle (Puf, 2018)
- L'esthétique (Puf, « Que sais-je ? », 2018)
- Par-delà le beau et le laid : enquêtes sur les valeurs de l'art. Sous la direction de Nathalie Heinich, Jean-Marie Schaeffer et Carole Talon-Hugon (Presses universitaires de Rennes, collection Aesthetica, 2014)